Les B737-900ER devront également être inspectés pour le même problème que les B737 MAX-9

A la suite de l’incident grave survenu à un B737 MAX-9 d’Alaska Airlines, la FAA a recommandé à tous les opérateurs de B737-900ER équipés de « bouchons de portes » de mener des inspections visuelles sur leurs appareils pour prévenir tout problème. Cette SAFO (Safety Alert for Operators) émise le 21 janvier porte sur l’inspection des boulons, écrous et goupilles qui solidarisent le bouchon au fuselage pour les appareils dont la configuration justifie l’emploi de ces pièces particulières. La FAA précise que ces « door plug » des B737-900ER ont un design similaire à celui qui s’est détaché du MAX-9 d’Alaska Airlines. 505 B737-900ER ont été livrés, construits entre 2007 et 2019, mais tous ne sont pas équipés du système incriminé. 171 MAX-9 équipés de « door plug » demeurent interdits d’exploitation et les quelques mouvements de ces avions, indispensables pour les acheminer aux centres de maintenance, sont limités à l’altitude de 10 000 pieds pour éviter que d’autres incidents surviennent. Dans un de ses derniers messages, la FAA a insisté que le fait que la sécurité du public primait sur l’urgence de remettre ces avions en ligne.

Ensemble de la presse du 23 janvier

La remontée en cadence de Boeing bloquée jusqu’à la fin de l’enquête de la FAA

La FAA a annoncé que Boeing ne serait pas autorisé à augmenter la cadence de production de ses monocouloirs moyen-courriers, tant que « le plein respect des procédures de contrôle de qualité requises » ne serait pas garanti. Cette mesure sans précédent vaut pour tous les modèles de B737 MAX, y compris le MAX 8, qui représente la très grande majorité des ventes de Boeing, et non pas seulement le MAX 9 mis en cause dans l’accident. Elle pourrait donc remettre potentiellement en cause les objectifs commerciaux et financiers du constructeur. En octobre dernier, Dave Calhoun, directeur général de Boeing, avait indiqué que le rythme de production des B737 MAX passerait progressivement de 38 appareils par mois à fin 2023, à 42 par mois en février, 47,2 en juin, 52,5 en décembre et 57,7 exemplaires par mois en juillet 2025. La remise en vol des 171 appareils cloués au sol depuis le 5 janvier semble cependant en bonne voie. Alaska Airlines et United Airlines, les 2 principaux utilisateurs de ce modèle d’avion, ont presque achevé les inspections demandées et les appareils devraient pouvoir revoler dès ce vendredi 26 janvier aux Etats-Unis. Alaska Airlines, qui possède 65 B737 MAX 9, chiffre à 150 M$ le préjudice subi à la suite de l’accident en vol et de l’arrêt des vols.

Ensemble de la presse du 26 janvier