Budget 2025 : pour la CFDT, “les travailleurs ne peuvent pas être les premières victimes de la rigueur”
14/10/2024
Tout en revendiquant son positionnement “responsable” sur le plan budgétaire, la CFDT s’inquiète de la “rigueur sans précédent, d’une ampleur jamais connue depuis plusieurs décennies” que représente le projet de budget pour 2025.
“L’ampleur des efforts demandés en matière de baisse du budget de l’Etat et de la protection sociale ne peut se faire sans une dégradation importante des services publics comme l’éducation par exemple, et une fragilisation encore accrue de notre système de santé. De plus, ce projet de budget impacte fortement l’emploi public, malgré une perte d’attractivité sans précédent des fonctions publiques. Ce sont les travailleurs, et en premier lieu les plus fragiles qui en subiront les conséquences. La transition écologique et la lutte contre le changement climatique, tout comme l’accompagnement vers l’emploi feront les frais de ce projet alors que de lourdes transformations sont nécessaires”, estime la confédération.
La CFDT juge que le projet de loi de finances, “en passant sous silence les raisons profondes de la hausse du déficit, en particulier les baisses d’impôt inédites sur les plus aisés et les entreprises depuis 2017”, esquive en fait “le débat sur la répartition des efforts”. Pour le syndicat, “l’investissement public, les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas être les victimes d’une injuste et inefficace politique de rigueur”.
Source : actuel CSE
Sécurité sociale : l’UNSA dénonce un projet de budget “qui creuse les inégalités”
14/10/2024
Pour l’UNSA, le projet de loi de financement de la sécurité sociale présenté par le gouvernement s’avère “sans vision” et de nature “à creuser les inégalités”. Le syndicat dénonce une politique d’austérité et des “coups de rabots” avec le report de la valorisation des retraites, le sous-financement du système de soins, mais aussi la réduction des droits des assurés sociaux (déremboursements, moindres allocations journalières), alors que, dans le même temps, on peut estimer entre 2 et 3,7 Md€ le montant total des sous-déclarations des accidents du travail et maladies professionnelles.
L’UNSA déplore aussi “l’abandon du projet de réforme du congé parental” (congé de naissance). Le syndicat, qui appelle les parlementaires à amender ce projet réclame une conditionnalité des aides aux entreprises et suggère d’autres pistes de financement : le gouvernement pourrait “mobiliser mobiliser davantage la part de la fiscalité environnementale allouée à la Sécurité sociale en raison des impacts de la dégradation de l’environnement sur la santé” mais aussi renforcer “les taxes comportementales notamment sur ventes d’alcool et de produits sucrés” ou encore “mobiliser les droits de succession ou créer une redevance sur les bénéfices des EHPAD lucratifs pour financer la perte d’autonomie”.
Source : actuel CSE
Candidature aux élections TPE : le Tribunal judiciaire donne raison au syndicat de Gilets Jaunes
15/10/2024
Nouvel épisode dans le contentieux relatif aux élections TPE qui oppose l’Union syndicale de Gilets jaunes (USGJ) et cinq confédérations (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) ainsi que l’Unsa. Selon l’avocat de ces syndicats dans ce dossier, le Tribunal judiciaire de Paris a débouté les confédérations et l’Unsa de leur demande. Il autorise donc l’USGJ à candidater aux élections TPE. Au mois de juillet, la Cour de cassation avait renvoyé l’affaire devant le Tribunal judiciaire afin qu’il développe ses vérifications sur l’activité syndicale de l’USGJ. Pour l’instant, la décision n’ayant pas encore été éditée, on ignore les motivations du Tribunal. En fonction de ces motifs, les syndicats pourront décider (ou non) de former un nouveau pourvoi devant la Cour de cassation. Si tel était le cas, le ministère du Travail pourrait être amené à reporter le scrutin TPE prévu du 19 novembre au 25 décembre. En 2016, une affaire semblable avait opposé la CGT au STC. Le scrutin TPE initialement prévu du 28 novembre au 12 décembre 2016avait été reporté du 30 décembre 2016 au 13 janvier 2017.
Source : actuel CSE
Force Ouvrière veut un comité de filière dans le secteur du commerce
17/10/2024
“Les Français changent leurs habitudes de consommation, avec un impact sur un certain nombre d’enseignes et leurs salariés, confrontés à une concurrence sévère. Dans ce contexte, les stratégies des entreprises vont toujours vers le moins disant social : rationalisation du parc de magasins, fermeture de points de vente moins rentables, transfert de sites intégrés vers la franchise”, indique un communiqué des fédérations du commerce et la FGTA (Fédération Générale des Travailleurs de l’Alimentation, des Tabacs et des services annexes) de Force Ouvrière.
Face à ce phénomène inquiétant, FO réclame au gouvernement la création d’un comité de filière dans le secteur du commerce sur le même modèle que celui qui a été mis en place dans l’industrie après la crise financière de 2008-2010. Ces comités regroupent les acteurs d’une filière économique et instaurent des échanges autour de leurs enjeux stratégiques. Ils aboutissent souvent à la signature de contrats de filières plus ou moins contraignants pour les employeurs.
Pour FO, “l’objectif serait d’instaurer via cette instance, un dialogue concret et régulier entre l’État, les entreprises et les représentants des salariés sur la situation du secteur et les enjeux d’avenir auxquels il est confronté”.
Source : actuel CSE
Sophie Binet (CGT) demande à Marc Ferracci des assises de l’industrie
17/10/2024
Après avoir été reçue hier matin par le ministre de l’Économie, Antoine Armand, Sophie Binet avait rendez-vous à 18 heures mercredi 16 octobre avec Marc Ferracci, à Bercy. “La CGT va tirer la sonnette d’alarme sur la situation de l’industrie. Nous allons lui remettre la liste noire des 180 plans de licenciement en cours aujourd’hui dans le pays”. Une liste déjà publiée en mai 2024 en marge des Etats généraux de l’industrie organisés par la confédération. “Ce qui est aujourd’hui en cause, c’est le scandale de la politique de l’offre d’Emmanuel Macron qui multiplie les cadeaux aux entreprises. Le résultat, ce sont ces 180 plans de licenciement, avec une balance commerciale qui n’a jamais été aussi déficitaire et une part de l’industrie dans le PIB qui va dramatiquement baisser. On va assister à une destruction irréparable de notre appareil productif si rien n’est fait”, a-t-elle ajouté.
Sophie Binet a demandé un moratoire immédiat sur ces plans de licenciement et l’organisation d’assises de l’industrie afin de réaliser un bilan croisé dans l’ensemble des filières industrielles. La secrétaire générale de la CGT a insisté sur l’état de la filière automobile, la revente par Sanofi de sa filiale Opella produisant le Doliprane et le traitement des salariés du distributeur de prospectus Milee. Des salariés CGT de l’équipementier automobile MA France ont apporté des portières de voiture à offrir à Marc Ferracci afin de le sensibiliser la situation de l’entreprise. La CGT organise par ailleurs un rassemblement aujourd’hui devant le salon de l’automobile à Paris.
Source : actuel CSE