Retour à un seul jour de télétravail à la Société Générale : la CFE-CGC dénonce une décision unilatérale
23/06/2025
Le SNB, le syndicat bancaire de la CFE-CGC, déplore dans un communiqué la décision unilatérale, prise par le comité exécutif de la Société générale, d’imposer “un retour vers le passé” en exigeant des salariés qu’ils ne prennent plus qu’un seul jour par semaine de télétravail. “Alors qu’un accord sur le télétravail avait été bâti dans un contexte post-Covid avec les partenaires sociaux, la direction choisit aujourd’hui de l’écarter unilatéralement. Ce mépris des instances représentatives est un recul inacceptable”, réagit le SNB de l’entreprise.
Et le syndicat d’ajouter : “Pendant des années, les salariés ont démontré leur efficacité en combinant présentiel et télétravail. La productivité est restée au rendez-vous, l’équilibre vie professionnelle-vie privée s’est amélioré, et nos résultats parlent d’eux-mêmes. Alors pourquoi ce retour en arrière ? La direction évoque l’harmonisation des pratiques et le « renforcement de l’intelligence collective ». Mais derrière ces formules, quelle est sa réelle ambition ?”
Le SNB, qui a demandé à être reçue par la direction, estime que cette décision va pénaliser les salariés qui habitent loin de leur bureau, les parents, et va dissuader “les jeunes talents” de venir travailler dans l’entreprise.
Source : actuel CSE
Société Générale : la CFDT, la CGT et la CFTC appellent à la grève pour le télétravail
26/06/2025
Dans un communiqué commun, les syndicats CFDT, CGT et CFTC de la Société générale appellent les salariés à faire grève le 27 juin “pour le maintien des régimes de télétravail”. Les trois syndicats demandent aussi aux salariés de tous venir sur site le jeudi 3 juillet : “En venant sur nos sites de travail habituel, nous ferons la démonstration que les conditions matérielles ne permettent pas d’envisager un retour sur site comme avant”.
L’intersyndicale dénonce les propos du PDG remettant en cause l’accord passé sur le télétravail et envisageant de ne plus consentir qu’à un jour de télétravail par semaine.
La rencontre des syndicats avec la direction n’a pas dissipé, explique l’intersyndicale, “l’incompréhension”, de “nombreuses questions restant sans réponse”. Ce n’est qu’au terme d’une nouvelle réunion prévue le 4 juillet qu’une éventuelle dénonciation de l’accord de télétravail sera décidée, “et l’accord s’appliquera encore pendant 15 mois”.
Source : actuel CSE
Les cadres naviguent entre surcharge de travail et insécurité selon l’Ugict-CGT
26/06/2025
La fédération des cadres de la CGT a publié son baromètre annuel. Comme l’année dernière, les salaires y figurent en haut de la liste des préoccupations. De même, comme en 2024, 63 % des cadres déclarent travailler plus de 40 heures par semaine. La charge de travail reste également très lourde, ce que l’Ugict attribue à la généralisation du forfait-jour “permettant de faire disparaître le décompte des heures de travail au profit d’une rémunération forfaitisée”. Dans le détail :
- Près de 6 cadres sur 10 trouvent que leur charge de travail a augmenté depuis l’année dernière (soit +3 points depuis 2024) ;
- 77 % des cadres déclarent avoir déjà travaillé pendant leurs jours de repos ; un·e cadre sur deux déclare le faire fréquemment (+2 points depuis 2024) ;
- 23 % des cadres déclarent travailler fréquemment pendant ses jours de repos (23 %).
Les cadres sont par ailleurs très inquiets de l’insécurité face à l’emploi, qu’il s’agisse de licenciements, de fermetures de sites ou de réorganisations sans concertation des salariés. 31 % ont peur d’être confrontés à la réorganisation de son entreprise ou administration et 39 % estiment que le système d’assurance chômage ne les protège pas suffisamment. Rappelons que depuis 2021, les cadres de moins de 55 ans subissent une dégressivité jusqu’à 30 % de leur allocation chômage à partir du 7e mois d’indemnisation.
Enfin, le baromètre de l’Ugict pointe les craintes des cadres face à l’intelligence artificielle. Si 42 % d’entre eux l’utilisent dans leur activité professionnelle, 43 % estiment que l’IA leur donne l’impression d’être surveillés, 43 % qu’elle concurrence leur expertise professionnelle, et 39 % qu’elle appauvrit la qualité de leur travail.
Source : actuel CSE
Français retenus en Iran : FO s’inquiète
26/06/2025
Sous couvert d’accusation d’espionnage, l’Iran retient en otage deux Français, Cécile Kolher et son compagnon Jacques Paris, le régime islamiste les ayant, par l’isolement, contraint à des aveux forcés (lire ici). Tout comme leur famille et leurs amis, regroupés dans un comité pour leur libération, FO s’inquiète pour la vie de ces Français, des enseignants syndiqués FO, car le lieu où ils sont emprisonnés, la prison d’Evin à Téhéran, a été bombardé par l’armée israélienne. Le gouvernement français dit avoir eu l’assurance que les deux Français n’ont pas été blessés, mais FO se dit toujours inquiet : “Abasourdie par cette nouvelle, la confédération FO exprime toute son inquiétude quant à la santé et la sécurité de Cécile et Jacques, a fortiori quand les autorités iraniennes elles-mêmes reconnaissent que ce bombardement a fait des morts et des blessés. Elle exige que tout soit mis en œuvre par les autorités françaises pour que le gouvernement iranien donne des informations précises sur leur situation. Plus que jamais, FO exige la libération immédiate de Cécile et Jacques et leur remise en toute sécurité aux autorités françaises”.
Source : actuel CSE