Congrès CFE-CGC : François Hommeril candidat à sa réélection
16/03/2023
Invité par l’association des journalistes d’information sociale (Ajis) mercredi 15 mars, François Hommeril s’est dit “enthousiaste” à l’approche du 38ème congrès de la CFE-CGC. L’événement actera sans doute sa réélection pour un troisième mandat.
“Je me représente pour un troisième mandat”, a annoncé sans surprise François Hommeril, président de la CFE-CGC, aux journalistes de l’Ajis. Il part donc confiant pour le prochain congrès de son syndicat qui se tiendra les 22 et 23 mars à Tours.
Un congrès “dans une ferveur comme jamais”
Elu pour la première fois en 2016, puis réélu en 2019, François Hommeril se prépare à briguer un troisième mandat de trois ans à la tête du syndicat des cadres. Mandat qu’il obtiendra vraisemblablement sans difficulté, étant le seul candidat déclaré à sa succession.
“Les gens sont à l’aise avec moi, et je suis une des personnes qui représente le mieux le syndicat dans sa diversité et dans son histoire”, a-t-il confié aux journalistes. Le Président a par ailleurs insisté sur “la densité et la ferveur” qu’il pressent à une semaine du coup d’envoi du congrès. Il s’appuie de plus sur un bilan favorable, les résultats de la CFE-CGC aux élections professionnelles n’ayant cessé de conforter sa représentativité : aux élections nationales interprofessionnelles de 2021, elle a remporté 20,71 % des suffrages auprès des cadres, et 11,92 % sur l’ensemble des collèges.
Pas de programme dédié
Ce 38ème congrès ne disposera pas de son propre documentation d’orientation : la CFE-CGC se basera sur un document déjà produit lors du congrès précédent, à Deauville en 2019. “On a considéré que ce document, axé autour de la restauration de la confiance, constituait déjà un programme, il aurait été inutile et superflu d’en éditer un autre”, explique François Hommeril.
Un programme déjà fixé qui n’empêchera pas l’actuel Président de la CFE-CGC de prononcer un discours qui en reprendra les pistes. Le congrès sera aussi l’occasion de renouveler les deux tiers de l’équipe du bureau dont François Hommeril souligne qu’il se féminise de plus en plus. “Le pourcentage de femmes dans l’exécutif du syndicat n’aura fait qu’augmenter et nous connaîtrons bientôt une parité complète”, s’est-il félicité.
Marie-Aude Grimont
Confédération syndicale internationale : Lucas Visentini va être remplacé
17/03/2023
Mis en examen dans l’affaire dans de la corruption présumée par le Qatar de responsables politiques européens (“Qatargate”) et suspendu de son mandat, Luca Visentini, le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), dont le départ avait été réclamé par la CGT et la CFDT, devrait être prochainement remplacé. Il a perdu la confiance du Conseil général, l’instance de décision de la CSI, indique celle-ci dans un communiqué.
La CSI indique cependant, après l’examen des rapports de la commission spéciale et des commissaires aux comptes, qu'”aucune preuve de dons du Qatar ou du Maroc influençant les politiques ou les programmes de la CSI” n’a été trouvée.
Le Conseil va organiser un congrès mondial extraordinaire “dès que possible” pour élire un nouveau secrétaire général mais aussi modifier les statuts de la CSI. La confédération a mis en place des groupes de travail sur “le financement des campagnes pour les élections à la direction de la CSI et sur la conformité financière”.
Source : actuel CSE
L’intersyndicale réagit au 49.3 par une demande de retrait de la réforme et une nouvelle journée de mobilisation
17/03/2023
A l’issue de la réunion qui s’est tenue, hier soir, au siège de la CGT à Montreuil, alors qu’une manifestation spontanée se déroulait place de la Concorde à Paris, l’intersyndicale a réagi à l’usage de l’article 49.3 par une demande de retrait de la réforme. Elle appelle la mobilisation à se poursuivre ce week-end et programme une journée de manifestation le 23 mars prochain. “A la fin, ils seront obligés de retirer le projet, l’intersyndicale reste plus que jamais unie et déterminée”, nous a affirmé Catherine Perret, pour la CGT.
L’intersyndicale tient également à éviter toute récupération politique de son mouvement, notamment par l’extrême droite : “C’est un point sur lequel nous restons très vigilants”, expliquent Simon Duteil et Muriel Guilbert de Solidaires. Selon Marylise Léon (CFDT), “il est insensé que l’exécutif s’entête jusqu’au 49.3 pour faire passer sa réforme, c’est un entêtement incompréhensible”. Patricia Drevon (FO) se satisfait “d’avoir réussi à convaincre de nombreux parlementaires de ne pas voter la réforme. Face à cela, le gouvernement a dû faire un 49.3”. Dominique Corrona (Unsa) aboutit à la même conclusion : “Même les députés ne veulent pas de cette réforme, ils ont entendu ce qui se passe dans leurs circonscriptions, mais l’exécutif, lui, n’entend toujours rien et fait son 49.3. Donc il faut qu’il retire son projet”. De manière unanime, l’intersyndicale interprète le 49.3 comme un aveu de faiblesse.
Source : actuel CSE