La France en 15ème position pour l’aide militaire à Kiev, selon l’institut Kiel

Un Conseil européen exceptionnel se réunit jeudi 1er février à Bruxelles pour évoquer le soutien des Etats-Membres à l’Ukraine. Selon l’institut allemand Kiel, la France arriverait en 15ème position en matière de soutien militaire bilatéral à l’Ukraine, avec des cessions et des aides financières valorisées à 540 M€. Une position qui place la France devant l’Espagne (19ème avec 340 M€) ou la Belgique (20ème avec 310 M€), mais derrière l’Italie (13ème, 690 M€), et surtout très loin de l’Allemagne (2ème avec 17,1 Md€), du Royaume-Uni (3ème avec 6,6 Md€) ou de la Pologne (6ème avec 3 Md€). Le ministère de la Défense français conteste toutefois ces classements. La France ne divulgue pas le détail de ses livraisons à l’Ukraine, ce qui rend les comparaisons difficiles, observe Le Monde.

Le Monde du 31 janvier

Les 27 Etats membres de l’UE parviennent à un accord pour une aide de 50 Md€ à l’Ukraine

Les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE ont approuvé, ce jeudi 1er février, lors d’un sommet extraordinaire réuni à Bruxelles, une aide de 50 Md€ destinée à l’Ukraine. Cette aide européenne était jusqu’alors bloquée par la Hongrie. Baptisée « Facilité pour l’Ukraine », elle vise à soutenir l’Ukraine pour qu’elle puisse « maintenir sa stabilité macrofinancière, favoriser son redressement et moderniser le pays, tout en mettant en œuvre des réformes essentielles sur la voie de son adhésion à l’UE », explique la Commission européenne. Ce mécanisme de soutien ouvre également « la possibilité d’utiliser les recettes générées par les avoirs russes gelés et immobilisés pour contribuer au redressement et à la reconstruction de l’Ukraine. Des travaux sont en cours sur cette utilisation éventuelle », fait savoir la Commission européenne. Dans une interview accordée à Libération, le commissaire européen Thierry Breton affirme par ailleurs que les industriels européens auront réussi à produire au printemps le million d’obus promis à l’Ukraine, une montée en puissance qui permettra d’en fabriquer 2 millions en 2025, soit plus que les Etats-Unis. Le dirigeant plaide pour que l’Europe puisse conclure des contrats-cadres d’achat : « il n’y a pas encore assez de contrats conclus avec les Etats membres », souligne-t-il.

Le Monde et Libération du 1er février