La France réunit les soutiens européens de l’Ukraine ce lundi à Paris

Une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, essentiellement européens, se réunissent ce lundi à Paris à l’initiative du président français, Emmanuel Macron, pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine. La grande majorité des dirigeants européens, dont le chancelier allemand Olaf Scholz et le président polonais Andrzej Duda, seront présents à cette réunion. Le président Volodymyr Zelensky s’adressera en visioconférence aux dirigeants.

Ensemble de la presse du 26 février

En Ukraine, l’envoi de troupes alliées au sol ne peut être exclu, selon Emmanuel Macron

Les chefs d’Etat et de gouvernement européens se sont réunis à l’Elysée lundi 26 février. Si le financement et les munitions sont apparus prioritaires pour renforcer l’aide militaire à l’Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, a aussi mentionné l’envoi de troupes alliées au sol, évoquant « une ambiguïté stratégique ». « II n’y a pas de consensus pour envoyer des troupes au sol. Mais en dynamique rien ne doit être exclu. Nous ferons tout pour que la Russie ne gagne pas. Tout est possible si c’est utile pour atteindre notre objectif », a-t-il déclaré en conférence de presse, à l’issue de la réunion. Les dirigeants européens ont par ailleurs évoqué la cyberdéfense, la coproduction d’armements, de capacités militaires et de munitions en Ukraine, la défense de pays menacés directement par le conflit, comme la Moldavie, et la « capacité de soutenir l’Ukraine à sa frontière avec la Biélorussie avec des forces non militaires ». La création d’une nouvelle coalition consacrée à la livraison de missiles de moyenne et longue portée a notamment été annoncée, pour les équipements ayant une portée supérieure à 70 kilomètres, en particulier les lance-roquettes multiples français et les missiles Scalp.

Ensemble de la presse du 27 février

Le chancelier allemand explique son opposition à la livraison des missiles Taurus à l’Ukraine

Lors d’un événement organisé par l’agence de presse DPA lundi 26 février, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a expliqué pourquoi il s’oppose à la livraison de missiles longue portée Taurus à l’Ukraine. « Les soldats allemands ne doivent à aucun moment et en aucun lieu être associés aux objectifs atteints par ce système », a déclaré le chancelier. « C’est une arme de très grande portée, et ce qui est fait en termes de ciblage et d’accompagnement du ciblage, du côté des Britanniques et des Français, ne peut pas être fait en Allemagne », a précisé Olaf Scholz. La semaine dernière, 382 députés du Bundestag sur 668 avaient voté en faveur d’une proposition des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux, appelant à livrer des armes « de longue portée » à l’Ukraine (sans mentionner explicitement les Taurus).

Les Echos du 28 février