Les Européens doivent décider de nouveaux soutiens à l’Ukraine
Les Vingt-Sept, réunis à Bruxelles ce jeudi 21 mars, prévoient d’augmenter leurs capacités pour permettre à l’Ukraine en attendant l’aide américaine, toujours bloquée au Congrès. Les Européens viennent justement de boucler une négociation de plusieurs mois sur l’abondement de 5 Md€ de la facilité européenne de paix (FEP) qui permettra à l’UE de cofinancer une partie des équipements militaires fournis à l’Ukraine. La France plaidait qu‘une partie de ces 5 Md€, dont 900 M€ sont déjà engagés, soient dépensés auprès de l’industrie de Défense européenne. Mercredi 20 mars, la Commission a aussi ouvert la voie à l’utilisation des intérêts des avoirs russes gelés en Europe pour financer le soutien à l’Ukraine, soit 3 Md€ par an. Enfin, la première ministre estonienne, Kaja Kallas, défend l’idée d’un fonds de 100 Md€, financé par un nouvel emprunt européen, comme l’avait été le plan de relance post-Covid à 750 Md€. La Banque européenne d’investissement (BEI) pourrait être précieuse, à condition que son mandat soit modifié puisqu’il se limite aux équipements à double usage (civil et militaire). Emmanuel Macron y est aussi favorable, mais plusieurs États membres dits « frugaux » y sont pour le moment opposés.
Le Figaro du 21 mars