Violences sexistes et sexuelles au travail : les syndicats réclament des moyens pour les référents CSE

19/11/2025

La journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes a lieu le mardi 25 novembre. A cette occasion, 7 organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, UNSA, Solidaires, FSU) demandent, dans un communiqué commun, “des actes et des moyens” pour lutter contre ces violences au travail.

“Aujourd’hui encore, 9% des viols ou tentatives de viols ont lieu au travail, 30% des salariées ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail et 70 % de ces victimes de violences au travail déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur. Pour celles qui parlent, c’est souvent la double peine : 40 % estiment que la situation s’est réglée en leur défaveur, par une mobilité forcée voire un licenciement”, peut-on lire dans le communiqué. 

Les syndicats demandent à la fois une augmentation des moyens (avec des besoins évalués à 3,1 milliards d’euros selon la Fondation des femmes alors que le budget est de 171 millions d’euros) et des changements réglementaires et législatifs consistant, par exemple, à :

  • prévoir une “obligation de formation” des RH comme des cadres et des élus des CSE ;
  • donner “des moyens pour les référents harcèlement sexuel et agissement sexiste des CSE” ; 
  • “transposer dans les meilleurs délais la directive 2024/1385 sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique” ;
  • “construire un baromètre annuel sous l’égide du Haut conseil à l’égalité pour évaluer le ressenti des travailleuses sur les violences sexistes et sexuelles au travail” ;
  • “mettre en place des sanctions dissuasives pour toutes les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention des violences sexistes et sexuelles et de dispositif de signalement”, etc. 

Source : actuel CSE

Au lendemain de Choose France, la CGT demande une autre politique industrielle

19/11/2025

Au lendemain du sommet “Choose France”, consacré pour une fois aux projets d’investissements des seules entreprises françaises (*), la CGT critique “une opération de communication visant à rassurer le Medef” après ses critiques sur la fiscalité des entreprises. “La logique gouvernementale reste la même”, déplore le syndicat qui fustige la recherche “d’une attractivité à tout prix, la distribution d’aides publiques sans contrôle ni contrepartie”. La CGT fustige “une politique de saupoudrage” qui n’empêche pas les usines de fermer : “Loin de se réindustrialiser, la France perd des emplois et des sites industriels en particulier dans la production de matières premières stratégiques. Les chiffres sont sans appel : de septembre 2023 à octobre 2025, la CGT recense près de 450 plans de suppressions d’emplois, plus de 100 000 emplois directs touchés, dont 43 000 dans l’industrie sur plus de 300 sites. L’exemple récent de Novasco, où des millions d’euros d’aides publiques ont fini en friche industrielle et en plus de 500 licenciements, est symptomatique de la dérive de ces politiques sans conditions ni contrepartie”.

La CGT demande des “assises nationales de l’industrie, avec syndicats, élus et forces vives”, “un contrôle strict des aides publiques, avec obligations de maintien d’emploi et d’investissements”, “une politique énergétique et industrielle souveraine, pour maintenir et reconstruire le tissu productif” et “une commande publique orientée stratégiquement, au service des besoins des populations et du développement industriel”.

(*) Le Premier ministre a remercié à cette occasion les entreprises qui ont annoncé pour 30,4 milliards d’euros d’investissement. L’une de ces annonces concerne la création d’un centre de données pour Free en Seine-et-Marne (9,2 Mds€).

Source : actuel CSE