Tour d’horizon des acteurs du New Space français
L’Europe peut désormais compter sur Ariane 6 et sur le lanceur italien Vega, mais des initiatives privées existent également en France. HyPrSpace par exemple promet de faire voler sa Baguette One d’ici à l’année prochaine. De son côté, MaiaSpace, filiale d’ArianeGroup, est aux commandes d’un projet de lanceur réutilisable baptisé Maia. Exploration Company développe sa capsule spatiale européenne. Dans le secteur des satellites, il faut aussi compter avec Prométhée. L’opérateur a levé 4,7 M€ pour son 1er appareil et désire désormais récupérer 100 M€ pour déployer une constellation complète. Du côté du tourisme spatial, Zephalto propose des vols suborbitaux en ballon à la limite de l’espace. Le 1er vol est prévu pour 2030 avec 10 passagers. Les importantes aides accordées à ces projets, qu’il s’agisse de levées de fonds ou de soutien public comme avec France 2030, témoignent des espoirs qui gravitent autour d’eux.
Numerama du 7 septembre 2025
Capgemini, Thales et Thales Alenia Space sélectionnés par le CNES pour lancer un service de télécommunications par satellite
Capgemini, Thales et Thales Alenia Space annoncent avoir été sélectionnés par le CNES, dans le cadre du programme « France 2030 », afin de mettre en œuvre une démonstration de service de télécommunications par satellite selon le standard 5G. Le projet dénommé « U Deserve 5G » a pour objectif de démontrer la faisabilité des communications directes entre satellites et terminaux mobiles ou fixes. Un satellite de démonstration sera déployé en orbite basse afin de tester l’interopérabilité entre les réseaux 5G terrestres et non-terrestres.
Zone Bourse et Aeromorning du 8 septembre 2025
François Jacq, PDG du CNES, annonce ses priorités
À l’occasion du Space Forum, organisé par La Tribune à la Cité de l’espace de Toulouse, François Jacq, nouveau PDG du CNES, estime que la vocation de l’agence française est « d’apporter une vision systémique, d’être l’architecte dont l’expertise aide le secteur industriel à préparer l’avenir et à bâtir des feuilles de route technologiques pour anticiper les difficultés ». Outre la montée en cadence d’Ariane 6, François Jacq évoque, parmi ses priorités, l’essor « d’un moteur à forte poussée français et européen pour les lanceurs lourds et la réutilisation des lanceurs ». La France, via le CNES, a aussi vocation à bâtir des réseaux de coopérations internationales à l’instar des missions déjà initiées avec le Japon, les Émirats arabes unis ou l’Inde. « Cela me semble aussi essentiel dans cet environnement international incertain pour maintenir notre rang », ajoute-t-il.
La Tribune du 10 septembre 2025
Space Forum : entretien avec le Commandant de l’Espace
Lors du Space Forum, organisé par La Tribune le mardi 9 septembre 2025 à la Cité de l’Espace (Toulouse), le général Vincent Chusseau, nouveau Commandant de l’Espace, a évoqué l’urgence pour la France d’accélérer sa montée en puissance militaire dans le spatial. « Les menaces évoluent très rapidement. Il faut être au rendez-vous pour diminuer nos vulnérabilités, augmenter nos capacités de protection, mais également maîtriser l’escalade. Nous devons nous doter de capacités de renseignement, d’appui spatial aux opérations et de surveillance de l’espace. Cela nécessite de revoir les architectures traditionnelles », souligne-t-il.
La Tribune du 11 septembre 2025
Un signe potentiel de vie ancienne détecté sur Mars
Un échantillon, prélevé par le rover Perseverance déployé par la NASA, contiendrait des signes potentiels d’une ancienne vie microbienne sur Mars. Selon un article publié dans la revue Nature, l’échantillon, prélevé en juillet 2024 dans le cratère Jezero, contient des « biosignatures potentielles ». La NASA définit une « biosignature potentielle » comme une substance ou une structure pouvant avoir une origine biologique, mais qui nécessite davantage de données pour conclure à la présence ou à l’absence de vie.
Le Figaro et Futura-Sciences du 11 septembre 2025
La NASA annonce restreindre encore les accès des scientifiques chinois à ses programmes spatiaux
La NASA a fait savoir qu’elle imposait de nouvelles restrictions d’accès des scientifiques chinois à ses programmes spatiaux. L’emploi de ressortissants chinois par l’agence spatiale était déjà restreint, mais des scientifiques titulaires d’un visa américain pouvaient encore travailler sur certains programmes en qualité de sous-traitants, d’étudiants ou de partenaires universitaires. « Nous sommes actuellement engagés dans une deuxième course à l’espace », a déclaré mercredi Sean Duffy, administrateur par intérim de la NASA, devant la presse. « Les Chinois veulent aller sur la Lune avant qu’on y retourne. Cela n’arrivera pas », a-t-il ajouté.
Le Monde du 11 septembre 2025
Space Forum : « Notre liberté dépend de constellations souveraines »
Jean-Pierre Diris, coordinateur interministériel Iris², a rappelé, lors du Space Forum organisé le 9 septembre par La Tribune, l’urgence de faire émerger des constellations pour sauvegarder la souveraineté européenne. « Notre liberté en dépend. Ces constellations permettent d’assurer la continuité de service, autrement dit de s’assurer que le service ne s’arrête pas en période de crise, comme c’est le cas en Ukraine », souligne-t-il. Iris², lancée en décembre 2024, comptera 264 satellites en orbite basse et 18 satellites en orbite moyenne, fournissant une connectivité sécurisée. Confiée au consortium SpaceRISE (SES, Eutelsat et Hispasat), elle compte pour principaux partenaires Thales Alenia Space, OHB, Airbus Defence and Space, Telespazio, Deutsche Telekom, Orange, Hisdesat et Thales SIX.
La Tribune du 12 septembre 2025
Eutelsat s’associe à Skynopy pour le projet AKAR, réseau mondial haut débit en temps réel
Eutelsat annonce un partenariat stratégique avec la startup française Skynopy, spécialisée dans les services de connectivité satellite, pour lancer le projet AKAR, visant à créer le 1er réseau mondial haut débit en temps réel. Ce réseau, qui fonctionnera en bande Ka, doit permettre de réduire considérablement la latence et d’augmenter la capacité de transmission des données. C’est un enjeu majeur pour les opérateurs de satellites d’observation de la Terre. Dans les domaines militaire ou climatique notamment, la rapidité de transmission des données est essentielle. Le projet est soutenu par France 2030.
Le Figaro et BFMTV du 12 septembre