Échec des NAO dans la branche de la métallurgie
24/02/2025
Pour la première négociation salariale de branche après le passage début 2024 à la nouvelle convention collective de la métallurgie, les discussions des partenaires sociaux se sont avérées compliquées et aboutissent finalement à un échec.
“Malgré plusieurs séances de discussions, réagit FO métaux, aucun accord n’a pu être trouvé entre les partenaires sociaux. FO a défendu des revendications pour le pouvoir d’achat, notamment pour les plus précaires, mais l’échec de la négociation a conduit à renvoyer aux seules entreprises la question des minima salariaux, pourtant prérogative de la branche. Ce coup d’arrêt brutal au dialogue social envoie un signal alarmant”.
Déplorant que l’UIMM (le patronat de la branche) “reste bloquée à une proposition de 0,9 % en moyenne” alors que l’inflation sera probablement de “+1,4 % en France pour 2025”, la CFE-CGC annonce qu’elle ne signera pas l’accord. La confédération des cadres parle d’une “occasion manquée” car la nouvelle convention collective “se voulait un outil d’attractivité”.
La CFDT refuse également de signer. “L’année 2025 devait marquer une étape clé pour la nouvelle convention collective de la métallurgie, avec la négociation de la grille des salaires minima. Afin de préserver le pouvoir d’achat des salariés et maintenir l’attractivité de la branche la FGMM-CFDT a proposé une revalorisation de 2 %. Cependant, l’UIMM propose une augmentation moyenne de seulement 0,9 %, pouvant descendre à 0,59 % selon les classes d’emploi. Une proposition bien inférieure à l’inflation prévisionnelle, qui entraînerait une perte de pouvoir d’achat et nuirait à l’image de la branche”, déplore le syndicat.
La CFDT juge en outre qu’en appliquant “des augmentations différenciées par classe d’emploi”, l’UIMM “remet en question l’équilibre de la grille salariale obtenu lors de la mise en place de la convention collective”. La CFDT s’inquiète aussi de l’interprétation par l’UIMM de l’article 140 de la nouvelle convention, interprétation qui “pourrait conduire certains salariés travaillant en équipe ou fidèles à leur entreprise à percevoir un taux horaire inférieur à celui des salariés en journée ou sans ancienneté”.
Source : actuel CSE
Une nouvelle convention signée entre le Cnam et l’UIMM “pour répondre aux enjeux de compétences de l’industrie”
26/02/2025
Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) viennent de signer une nouvelle convention de partenariat visant à “accompagner la transformation des métiers industriels et à répondre aux défis de montée en compétences des salariés et futurs professionnels du secteur”. Ils renouvellent ainsi la précédente convention signée en 2020.
Ce nouvel accord “vise à renforcer et élargir ces actions sur l’ensemble du territoire, en développant des parcours de formation en lien avec les exigences du marché du travail et des transitions technologiques dans l’industrie”.
Les axes de coopération incluent notamment :
- l’anticipation des évolutions des métiers, des compétences et des formations, grâce aux travaux prospectifs de l’Observatoire paritaire de la Métallurgie et aux recherches menées par le Cnam, répondant à l’émergence de compétences attendues par les industriels ;
- le développement de l’alternance et de la formation continue, pour renforcer l’employabilité et l’adaptation aux nouvelles technologies ;
- une réflexion commune sur la complémentarité des certifications, en associant les diplômes et titres du Cnam aux certifications de la branche de la métallurgie ;
- une diffusion d’une culture scientifique, technique et industrielle, en favorisant l’orientation vers les métiers de l’industrie et en valorisant les sciences et les technologies auprès du grand public ;
- un engagement fort pour la réindustrialisation et l’emploi.
Source : actuel CSE