Impacts du changement climatique : l’OIT appelle au développement de la protection sociale mondiale

17/09/2024

L’Organisation Internationale du Travail (OIT) a rendu jeudi 12 septembre son rapport mondial sur la protection sociale 2024-2026. Il en ressort que la protection sociale joue un rôle clé dans la lutte contre l’impact du changement climatique. Si pour la première fois, plus de la moitié de la population mondiale (52,4 %) bénéficie d’une couverture sociale, celle-ci demeure inexistante dans les 20 pays les plus vulnérables aux crises climatiques. L’OIT relève également qu’au niveau mondiale, 76,1 % des enfants n’ont pas de protection sociale. La couverture sociale des femmes reste par ailleurs inférieure (50,1 %) à celle des hommes (54,6 %).

Selon le directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, “la crise climatique représente la menace la plus grave pour la justice sociale aujourd’hui”. Les pays à revenus élevés consacrent 16,2 % de leur PIB à la protection sociale, mais les pays à faible revenu n’allouent que 0,8 % de leur PIB. L’OIT appelle donc à passer à la vitesse supérieure :

  • se préparer à la fois aux chocs climatiques mais aussi aux risques “habituels” du cycle de vie ;
  • soutenir les efforts d’atténuation en utilisant la protection sociale et s’assurer ainsi du soutien populaire aux mesures de transition ;
  • prioriser l’investissement dans la protection sociale y compris entre pays pour soutenir ceux dont la marge de manœuvre financière est limitée.

Source : actuel CSE

Abrogation de la réforme des retraites : la proposition de loi du RN jugée recevable par l’Assemblée

20/09/2024

Le Rassemblement national devrait pouvoir soumettre au vote de l’Assemblée, lors de sa niche parlementaire du 31 octobre, sa proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. En effet, par 10 voix contre 7, le bureau de l’Assemblée, dont la composition a largement évolué depuis les législatives et qui n’est donc plus dominé par l’ex-majorité présidentielle, a jugé le mercredi 18 septembre que ce texte était recevable. Ce texte, qu’on peut lire ici, prévoit de :

  • revenir à l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans “à compter de la génération 1955” ;
  • fixer la durée de cotisation requise pour une retraite à taux plein à 168 trimestres (soit 42 annuités) “à compter de la génération 1961 au lieu de 172 trimestres (43 annuités) à compter de la génération 1965”. ;
  • financer ces recettes supplémentaires par une taxe sur les tabac et un relèvement de la taxe sur les transactions financières (art 235 ter ZD du code général des impôts).

Reste à savoir si la gauche et le groupe Liot, également favorables à l’abrogation de la réforme, voteront ce texte ou déposeront leur propre proposition, comme certains représentants du Nouveau Front populaire l’ont laissé entendre. 

Source : actuel CSE